La méditation du goût unique

La méditation du goût unique est une marche méditative accessible à toutes et à tous, même aux enfants. Ses principes et ses recommandations pratiques sont simples et visent fondamentalement à développer deux sentiments : l’appréciation et l’être-ensemble. Elle permet également de reconnaître et d’éprouver une variété de sentiments et d’attitudes comme l’attention, la bienveillance, le non-attachement, la confiance ou la responsabilité. Il s’agit d’un véritable exercice d’introduction au dharma.

Les principes fondamentaux

Il s’agit d’une marche en groupe qui se pratique en extérieur (en ville ou à la campagne). Chaque participant est invité à interagir avec l’environnement et les autres participants. Le nombre de personnes peut varier entre 5 et 20, voire plus.

>>> Le principe : rester centré dans un monde en mouvement où l’on est soi-même en mouvement.

Les participants marchent en file indienne en laissant un espace suffisant de 20 à 40 mètres entre eux. Le rythme de la marche est assez lent. Il n’y a pas de posture particulière et l’on garde le silence.

>>> Le principe : ralentir son pas et s’ouvrir à la réalité telle que se présente dans l’ouverture du cœur sans jugement.

Seule la première personne qui guide la marche connaît l’itinéraire emprunté. Chaque personne est attentive à ce qu’aucun participant ne se perde.

>>> Le principe : s’ouvrir à l’inconnu et prendre soin des autres.

Le début comme la fin de la marche sont marquées par une salutation commune les mains jointes.

>>> Le principe : faire un seul corps.

En pratique : L’appréciation de la vie

Tout au long de la marche, chaque participant est invité à ressentir et approfondir sa relation au monde à travers la perception sensorielle, l’ouverture et l’attention. Plus il approfondit l’exercice, plus il apprécie la vie.

1) La perception. Les participants se laissent toucher par tout ce qui surgit dans leur champ perceptif qu’il s’agisse de sons, d’odeurs ou d’autres sensations. Il est possible de s’arrêter quelques instants (sans pour autant s’attarder), de tourner le regard, d’écouter plus profondément, de humer, de toucher pour mieux ressentir la richesse des sensations.

2) L’ouverture. Les participants développent un sentiment d’ouverture inconditionnelle devant tout ce qui apparaît et disparaît.

3) L’attention. Les participants restent néanmoins pleinement attentifs à chaque événement, à chaque geste, à chaque bruit.

En pratique : L’être-ensemble

Les participants sont amenés à ralentir, parfois à s’arrêter. Chaque participant doit garder un contact visuel avec la personne qui est devant lui, mais également avec la personne qui est derrière en se retournant de temps à autre. Il s’assure ainsi qu’elle ne se perd pas. Si nécessaire, il ralentit son rythme si les personnes devant ralentissent ou s’arrêtent ou si les personnes derrière sont trop loin. La marche est une expérience collective qui dépend de l’allure de chacun. La file se rétracte ou se dilate comme un corps vivant uni.